11 – 12 Février 2012 “Les Ludines : Que ce fut long… “

Cela fait maintenant plus d’une semaine qu’il fait froid, très froid même et que la neige est tombée en abondance sur nos pyrénées. Le WE est annoncé beau mais très froid, je motive Nadine pour aller traîner nos raquettes du côté de la vallée d’Aston.

Nous arrivons aux Cabannes sous un soleil radieux et commençons la montée en voiture dans la longue vallée de l’Aston. Celle-ci devant nous amener légèrement sous la barrage de la Riète où débute notre balade. Malheureusement, la neige que nous venons chercher est déjà présente sur la route et un panneau nous signale que la route que nous allons emprunter n’est pas déneigée. Effectivement, nous n’irons pas beaucoup plus loin et dès lors que le chasse neige n’est pas passé, le berlingo, même muni de chaînes, ne fait pas de miracles. Tout juste arrivons nous à faire le demi tour et à nous garer convenablement.

Nous faisons un petit point carte afin de savoir le trajet qu’il nous reste à parcourir. Nous sommes à environ 700m d’altitude et 6kms du départ de notre balade. C’est sûr cela fait beaucoup de distance en plus mais je pense que c’est encore jouable. Nous partons chargés, et débutons à pieds la longue remontée par la route. Au niveau de la grange de Sigueille nous croisons 3 convois de chien de traîneau que nous regardons passer avec curiosité et envie. La faim commence à nous tirailler et nous n’avons fait que la moitié du trajet jusqu’au départ pour les Ludines. Je me mets à l’évidence que nous n’arriverons pas à notre objectif ce soir. Il faut toutefois trouver un endroit où dormir. Coup d’œil sur la carte et visiblement, il existe la cabane des Clarans non loin du sentier. Espérons qu’elle soit ouverte et en bon état afin que nous puissions y passer la nuit.

Nous repartons donc et arrivons enfin au point de départ initialement prévu. Nous remarquons qu’une bonne trace de raquettes monte en direction de la cabane des Ludines. Bingo ! La trace est faite c’est sûr et Nadine me dit que c’est jouable. Nous tentons le coup et nous voilà repartis. Notre joie n’aura été que de courte durée car la trace s’arrête juste après la passerelle lorsqu’il faut monter raide dans les bois. Bon là, c’est fini, ce n’est pas possible, nous nous replions donc vers la cabane de Clarans. Nadine part en premier, moi je fais un peu de trace pour soulager notre effort du lendemain.

Lorsque j’arrive en direction de la cabane de Clarans, je passe à côté d’une ruine et pense que la cabane citée n’est finalement qu’un tas de ruine. Je continue un peu plus loin, suivant toujours les traces de Nadine, et arrive devant une cabane en très bon état. Nadine est à l’intérieur. J’interroge :

–         Alors c’est comment ?

–         Ca devrait être bon pour la nuit me dit Nadine.

Super on va pouvoir dormir ici. Effectivement, l’intérieur est spartiate mais très correct. Un bas flanc pour 4 ou 5. Une table un peu branlante que je renforcerai avec le bois coupé, une chaise et une cheminée qui tire. Que demander de plus ? La porte quant à elle n’est pas au top, nous y mettrons la couverture de survie afin de colmater les trous. Nous allons couper un peu de bois  et nous voilà installés pour une bonne nuit. Nous cuisinons les grillades à la cheminée, essayons de réchauffer au maximum l’atmosphère de la cabane et hop, dans le duvet. Il ne fait pas très chaud, tout juste 0°C avant de se coucher et au petit matin -2°C. Mais comparé au -14°C extérieur au petit matin, c’est correct. Nadine n’a pas eu froid et moi non plus. Nous nous préparons pour aller visiter notre fameuse cabane des Ludines. Nous retrouvons nos traces de la veille et continuons de monter dans ce bois très raide. Avec les quantités de neige et la raideur de la pente, nous nous relayons pour faire la trace. Pour le coup, nous avons très chaud. La montée nous semble interminable dans ce bois. Nous envisageons même de faire demi tour. Mais non, nous arrivons à une passerelle signe que le plus dur est derrière nous. Nous ne tardons pas à sortir du bois, et nous découvrons un magnifique plateau. Cela nous re-motive, mais la montée a laissé des traces. Même si le terrain est pratiquement plat, le fait de faire la trace nous demande encore beaucoup d’efforts. Nous arrivons tout juste à l’Orri des Ludines vidés de toutes nos forces. Il nous accueillera pour le repas du midi. Le bon soleil qui nous inonde nous revigore, mais le vent est quant à lui glacial. Après le repas, je me sens d’aller visiter les Ludines (mince, on est venu pour ça non ?), Nadine quant à elle, préfère m’attendre au chaud dans l’Orri. Finalement il ne me faudra que 15min pour arriver ENFIN à la cabane. Petit coup d’œil à l’intérieur. Très propre, cheminée, mais pas de table ni de chaises. En tout cas, l’emplacement est idéal et le vallon magnifique. Ca donne envie d’y revenir. Nous repartons pour la descente qui s’avère très onctueuse dans une neige légère et abondante : un vrai régal. Nous arrivons a la route, et remarquons que les chiens de traîneau on fait un autre passage car il y a des traces de passage assez fraîches. Hormis ça, personne… Nous repassons prendre nos affaires à la cabane des Clarans puis rentrons à la voiture par la très longue route…

C’est les muscles fatigués que nous arriverons à la voiture, mais heureux tout de même d’avoir atteint notre but et d’avoir découvert ce beau vallon de Calvières. Nous y reviendrons traîner nos guêtres.

 

2 Comments

  1. cyril
    26 février 2012

    tu dis que la cheminée tire bien mais je semble déceler un peu de fumée. Non?

  2. sylvain
    27 février 2012

    Oui oui il y avait tout de même un peu de fumée, mais comparé à ce qu’on a déjà eu, c’était très acceptable. Mon critère: Quand les yeux te piquent, la cheminée est merdique!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *