Cinq jours pour parcourir la partie centrale du cœur du Parc national des Pyrénées et son pendant espagnol. C’est peu, alors autant ne pas trop trainer !
Au programme, depuis le barrage d’Ossoue, le col de la Bernatoire avec son pic et le lac éponyme, lové dans une cuvette singulière. Mais également le pic de Gabiet, tourné vers les sommets gavarnéens. Le pic de la Tendeñera par son col éponyme, avec ses roches aux couleurs hautement contrastées. Une très longue traversée dans les pelouses sauvages piquetées de laquets nous ramenant aux lacs de Bachimaña. L’ascension du pic de Marcadau, dominant le port éponyme, avant de rejoindre le col de la Fache et rallier le pic de Cambalès par son itinéraire ensemencé de cailloux de toutes tailles (mais de dureté/pénibilité égale !). Plongeon vers les lacs éponymes aux couleurs étonnantes avant d’enfin retrouver l’herbe voluptueuse du vallon de Marcadau. Itinéraire classique jusqu’au refuge des Oulettes de Gaube via le col d’Arratille et celui des Mulets. La vue sur la face nord du Vignemale reste un monument des Pyrénées dont on ne se lasse pas. Seul le glacier à ses pieds rend nostalgique d’une époque dorénavant révolue. Et je ne parle pas des défunts séracs du Petit Vignemale. Ascension du pic d’Arraillé pour en déguster une vue différente (les monceaux de cailloux qui y mènent n’ont pas fondu avec le réchauffement climatique, eux). Plongeon vers le superbe lac d’Estom où le refuge conserve l’odeur des vieux bâtiments dont le plancher craque sous les pas et où les fenêtres ne connaissent pas le double vitrage. Un des rares refuges qui nous ramène agréablement dans le passé, avec la simplicité et le confort d’époque, très largement suffisants. Et pour rentrer, le passage du col des Gentianes dont le cheminement est parsemé de lacs. Avec à l’arrivée la plus belle des vues sur le glacier d’Ossoue, lui aussi en piteux état pour ceux qui le connaissent depuis longtemps.
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